-
Elle avait tant d'amour à donner
Des projets plein la tête
Mais tout espoir s’est envolé
La laissant seule sur cette terre .
Ses rêves se sont finalement brisés
Laissant, en elle, le doute s'installer.
Elle pleure encore des larmes de sang
Comme lorsqu'elle avait vingt ans.
Instamment, le passé la poursuit
La laissant éreintée et affaiblie
Elle aurait aimé une vie plus calme
Comme celle de ses camarades
Le destin en ayant décidé autrement
Il lui faut vivre ce ressentiment.
Vivre avec la maîtrise, de pardonner
Ce mal qu'elle devra encore endurer.
C.Laurette
-
Dans un délire inquiétant
Je plonge dans l’abîme inconsidéré
D’un monde tout aussi angoissant
Que celui qui vient me hanter
Dans le couloir de ma vie
Subsiste un univers d’indolence
M’ouvrant l’accès d’un paradis
Auquel absente, demeurera la souffrance
Dois-je croire en cette conclusion ?
Entité d’une soumission !
-
Ma vie bourgeonne de petites choses
Celles-ci dans mon cerveau cognent
Seulement, la santé reste avant tout
Un semblant de vérité malgré tout
Durant des jours des nuits
J’ai souffert sans répit.
Abdiquant devant la vulnérabilité
D’une santé ainsi fragilisée.
D’autres épreuves venues se greffer
Aux autres, ceux d’actualités.
Parfois, on combat avec ténacité
Une douleur supportée avec dextérité.
Alors que l’on soigne une chose
On dénote la gravité d’une autre.
Subsiste alors l’anxiété
Quand cela va-t-il s’arrêter ?
Le moral vire au plus bas
Évinçant tout courage en soi.
Dans un sursaut, on s’accroche
On combat, c’est atroce.
La souffrance nous fragilise
Rendant notre apparence hostile.
Toutefois, je veux garder l’espoir
Exclure ce manque de confiance en moi.
Sinon, la porte reste grande ouverte
À certaines avances inexpertes...
-
Séjour en hôpitaux
Mon âme survolte
Ma mémoire en exode.
Comment vais-je oublier
Ce séjour passé à l’hôpital.
Dans l’incertitude générale
De soins parfois mal infligés.
Sans la moindre sollicitude
Nous sommes dans la solitude.
Serions-nous donc de simples sujets
Entre leurs mains expérimentées.
Malgré tout, certains sont des stagiaires
Et sont encore loin d'être formés.
Pourtant d'un orgueil mal improvisé
Elles se pavanent d'un port altier.
Un peu de prévoyance
Serait fort appréciables.
Et non de l’arrogance
Entre tout leur verbiage.
Que l’on soit jeune ou vieux
C'est vrai, nous avons besoin d’eux.
De soins donnés avec amabilité
Afin de nous réconforter.
Malgré tout, leurs consignes sont claires
Il nous faut les appliquer.
Même s’ils font des misères
À ceux qui doivent être soignés.
Tous praticiens en blouse blanche
Travaille dur, même le dimanche
Mais, ont-ils le droit ?
De nous imposer leurs lois !
De nos souffrances amères
Ils n’en ont rien à faire.
Ils sont là pour nous soigner
Sans trop nous écouter.
Certains malades gémissent
Dans des râles assombris.
L’hôpital est un mécanisme
Ou l’on vit en sursis.
Là ! Il faut bien l’avouer.
L’argent peut tout acheter.
Le malade sera finalement privilégié.
Et aura plus de soins appropriés.
Qu'un simple ouvrier
Venu se faire soigner.
La loi du plus fort c’est l’argent
La loi du plus faible c’est ce manque.
Aussi vient l’incohérence.
Et surtout le silence !