Ils s’en vont par deux

Ils sont amoureux

Et ils sont heureux

Peu leur importe le lieu

Du moment qu’ils sont deux

Les yeux dans les yeux

Leurs regards lumineux

Ils n’ont besoin de rien

Juste d’un bon festin

Sur un lit de velours

Pour croquer leur amour

Les amoureux de ce jour

Sont des amants d’un jour

Pas besoin de discours

Un baiser dans le cou

Un tendre mot écrit

Ils sont au paradis

Ils se donnent la main

Dans un petit chemin

Qui les conduit en douce

Sur un lit de mousse

Consommer avec ardeur

Cet amour qui est leur

Complainte et poésies

Le soir avant de s'endormir ! Elle pense puis elle lit

Le lendemain ! Seulement, elle écrit ...

Chaque soir, dans les bras de Morphée, elle part en voyage

Mais avant de trouver le sommeil, elle bâille, elle bataille

Mais ils sont là, ils n'attendent quelle ; ses livres.

Ceux, qu'elle a finalement choisis

Posés sur le chevet, ils resteront Lexis

Certains seront ouverts, sur une page précise

Qu’elle aura marqué, tout en étant indécise

Ne trouvant pas extra, ce qu'offre la télévision

Elle avoue sans manière, ce n'est point sa passion

De loin elle préfère, un bon vieux livre ouvert

Soudain comme par magie, elle sortirait du noir

Ces gens malheureux, souffrants de désespoir

En princesse elle frôle, le temps jadis des rois

Troquant ainsi sa robe, contre plusieurs malfrats

Plus de capes et d'épées, seule arme autorisée

Le rire et l'amour, consommés sans regret

Entre divers baisers, le bonheur assuré

Plongée dans la lecture, d'un livre romancé

Elle vit en apnée, dans ce monde insensé

Préférant l'ivresse, d'un rêve chimérique

À celui d'un monde, où seul l'argent existe

En maître absolu, incontesté des dieux.

Elle tire sa révérence, d'un style vénéneux

Avant que d'autres rimes, figent soudain ses yeux.

La philosophie dans un funeste écrit.

Reste sans nul doute, complainte et poésie...

La vie est un poème

Chacun cherche son thème

Pour certains, l'encre coule

Comme l'eau des fontaines

De quoi remplir sa feuille

De vers par centaines

D'autres s'efforcent d’écrire

Pour ne pas renoncer à vivre

Couchant nos plus beaux écrits

Avant de retenir un dernier cri

Une belle épopée pour cette calligraphie

Le poète lyrique sous un ciel gris

Ne peut nullement prophétiser son sort

Il se bat afin d'être le meilleur

Pour posséder une plume d’or

Dont les écrits débarquent d'ailleurs

 L’exigence sur l'art de l'écriture

Agencent de nos chefs-d'œuvre

Des champs pleins de ratures

Où germent en bribe nos sueurs ..

Comment faire pour oublier

Comment faire pour ne pas blesser

Pour ne pas commettre l'irréparable

Qui traque et menace

Comment supporter cette indolence

Le cœur arraché par la souffrance

À trop subir, on finit par ne plus comprendre

Comment fait-on pour en arriver là

Avoir tout donné amour, sentiment

Ne plus trouver sa place, dans ce monde ingrat

L'amour a disparu, le cœur saigne

A -t-on le droit de faire de la peine

La solution sera de disparaître

Vers un monde lointain, mieux peut être

Partir vers l'infini,

Fuir ce monde mortel

Chercher un paradis,

Même artificiel

Pour oublier cette cénesthésie

Passer dans ce tunnel, avec indifférence

Puis sans me retourner, dire avec condescendance

Bye, bye la vie

S'endormir lentement, ne plus penser

Ne plus souffrir, juste s'en allez...