Je ne suis …

Je ne suis pas Verlaine

Je ne suis pas Rimbaud

Pourtant j’ai de la peine

Lorsque j’écris mes mots

Je ne suis point Maurice Carême

Ni même Victor Hugo

Mais mon cœur saigne

Dès que je parle trop

Marceline, ma muse me console

Lorsque je lis ses strophes

Elle connut des chagrins

Le long de son chemin

Elle relate ses amours déchus  

Ceux, qu’elle n’a jamais vécus

Moi, ce sont mes peines du moment

Que je griffonne tout le temps

Eux ; avaient un encrier et du papier.

Moi ;  j’ai un crayon et un clavier.

Mais, nos mots ont la même valeur   

Lorsqu’on en parle avec le cœur

C.Laurette 

Assise, devant une tasse de café

Mes arcanes je vais les relater

Certains n’osent pas écrire

Trop peur de s’investir

Moi, la muse sibylline

Je prends ma plus belle plume

Pour dénigrer ce monde occulte

Celui auquel je suis enchainée

Depuis que je suis née

Ne plus m’édifier de romans  

Que je lis tout le temps

Non ! Je veux des faits réels.

Non point artificiel

Juste des mots à moi

Restés en cet endroit

Une sphère, aux mille envies

Entouré d’euphories

Vivant dans la magie

Puis dans le tragique.

Qui n’en connaît pas

Des jours comme çà ?

Ou l’envie d’en finir

Deviens de l’égoïsme.

Ne plus penser à rien

Ne plus vivre demain.

S’endormir pour toujours

En oubliant  jusqu'à l'amour ...

C.Laurette

Ma vie devient un trou noir

Je cherche en vain ce soir

À sortir de cet engrenage

À ce dédain qui m’outrage

Mais que puis-je ?

Je ne suis pas fautive

Je ne suis qu’une mère

Qui chaque jour devient amère

Envers une enfant trop choyée

Qui ne cesse de m’enfoncer

Dans un gouffre de fierté

Petit à petit, la haine s’installe

Deviendra-t-elle irréparable

Le temps s’effrite cependant

Les jours, les mois, puis les ans !

Y aura-t-il un jour une trêve

Se reparlera-t-on avec respect ?

Il faut laisser le temps au temps

Lui seul, peut discerner le dénouement  

Qui sera peut-être un jour favorable

À ces circonstances pitoyables

C.Laurette