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Par Cynderella le 30 Décembre 2012 à 23:46
Âme et jeunesse
Puisque de l'enfance envolée
Le rêve blanc,
Comme l'oiseau dans la vallée,
Fuit d'un élan ;
Puisque mon auteur adorable
Me fait errer
Sur la terre où rien n'est durable
Que d'espérer ;
A moi jeunesse, abeille blonde
Aux ailes d'or !
Prenez une âme, et par le monde,
Prenons l'essor ;
Avançons, l'une emportant l'autre,
Lumière et fleur,
Vous sur ma foi, moi sur la vôtre,
Vers le bonheur !
Vous êtes, belle enfant, ma robe,
Perles et fil,
Le fin voile où je me dérobe
Dans mon exil.
Comme la mésange s'appuie
Au vert roseau,
Vous êtes le soutien qui plie ;
Je suis l'oiseau !
Bouquets défaits, tête penchée,
Du soir au jour,
Jeunesse ! On vous dirait fâchée
Contre l'amour.
L'amour luit d'orage en orage ;
Il faut souvent
Pour l'aborder bien du courage
Contre le vent !
L'amour c'est Dieu, jeunesse aimée !
Oh ! N'allez pas,
Pour trouver sa trace enflammée,
Chercher en bas :
En bas tout se corrompt, tout tombe,
Roses et miel ;
Les couronnes vont à la tombe,
L'amour au ciel !
Dans peu, bien peu, j'aurai beau faire :
Chemin courant,
Nous prendrons un chemin contraire,
En nous pleurant.
Vous habillerez une autre âme
Qui descendra,
Et toujours l'éternelle flamme
Vous nourrira !
Vous irez où va chanter l'heure,
Volant toujours ;
Vous irez où va l'eau qui pleure,
Où vont les jours ;
Jeunesse ! Vous irez dansante
A qui rira,
Quand la vieillesse pâlissante
M'enfermera !
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Par Cynderella le 30 Décembre 2012 à 23:41
L'impossible
Qui me rendra ces jours où la vie a des ailes
Et vole, vole ainsi que l'alouette aux cieux,
Lorsque tant de clarté passe devant ses yeux,
Qu'elle tombe éblouie au fond des fleurs, de celles
Qui parfument son nid, son âme, son sommeil,
Et lustrent son plumage ardé par le soleil !
Ciel ! Un de ces fils d'or pour ourdir ma journée,
Un débris de ce prisme aux brillantes couleurs !
Au fond de ces beaux jours et de ces belles fleurs,
Un rêve ! Où je sois libre, enfant, à peine née,
Quand l'amour de ma mère était mon avenir,
Quand on ne mourait pas encor dans ma famille,
Quand tout vivait pour moi, vaine petite fille !
Quand vivre était le ciel, ou s'en ressouvenir,
Quand j'aimais sans savoir ce que j'aimais, quand l'âme
Me palpitait heureuse, et de quoi ? Je ne sais ;
Quand toute la nature était parfum et flamme,
Quand mes deux bras s'ouvraient devant ces jours... passés.
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Par Cynderella le 21 Décembre 2012 à 20:48
L'attente
Quand je ne te vois pas, le temps m'accable, et l'heure
A je ne sais quel poids impossible à porter :
Je sens languir mon cœur, qui cherche à me quitter ;
Et ma tête se penche, et je souffre et je pleure.
Quand ta voix saisissante atteint mon souvenir,
Je tressaille, j'écoute... et j'espère immobile ;
Et l'on dirait que Dieu touche un roseau débile ;
Et moi, tout moi réponds : Dieu ! Faites-le venir !
Quand sur tes traits charmants j'arrête ma pensée,
Tous mes traits sont empreints de crainte et de bonheur ;
J'ai froid dans mes cheveux ; ma vie est oppressée,
Et ton nom, tout à coup, s'échappe de mon cœur.
Quand c'est toi-même, enfin ! Quand j'ai cessé d'attendre,
Tremblante, je me sauve en te tendant les bras ;
Je n'ose te parler, et j'ai peur de t'entendre ;
Mais tu cherches mon âme, et toi seul l'obtiendras !
Suis-je une sœur tardive à tes vœux accordée ?
Es-tu l'ombre promise à mes timides pas ?
Mais je me sens frémir. Moi, ta sœur ! Quelle idée !
Toi, mon frère ! ... ô terreur ! Dis que tu ne l'es pas !
5 commentaires -
Par Cynderella le 21 Décembre 2012 à 20:36
Âme et jeunesse
Puisque de l'enfance envolée
Le rêve blanc,
Comme l'oiseau dans la vallée,
Fuit d'un élan ;
Puisque mon auteur adorable
Me fait errer
Sur la terre où rien n'est durable
Que d'espérer ;
A moi jeunesse, abeille blonde
Aux ailes d'or !
Prenez une âme, et par le monde,
Prenons l'essor ;
Avançons, l'une emportant l'autre,
Lumière et fleur,
Vous sur ma foi, moi sur la vôtre,
Vers le bonheur !
Vous êtes, belle enfant, ma robe,
Perles et fil,
Le fin voile où je me dérobe
Dans mon exil.
Comme la mésange s'appuie
Au vert roseau,
Vous êtes le soutien qui plie ;
Je suis l'oiseau !
Bouquets défaits, tête penchée,
Du soir au jour,
Jeunesse ! On vous dirait fâchée
Contre l'amour.
L'amour luit d'orage en orage ;
Il faut souvent
Pour l'aborder bien du courage
Contre le vent !
L'amour c'est Dieu, jeunesse aimée !
Oh ! N'allez pas,
Pour trouver sa trace enflammée,
Chercher en bas :
En bas tout se corrompt, tout tombe,
Roses et miel ;
Les couronnes vont à la tombe,
L'amour au ciel !
Dans peu, bien peu, j'aurai beau faire :
Chemin courant,
Nous prendrons un chemin contraire,
En nous pleurant.
Vous habillerez une autre âme
Qui descendra,
Et toujours l'éternelle flamme
Vous nourrira !
Vous irez où va chanter l'heure,
Volant toujours ;
Vous irez où va l'eau qui pleure,
Où vont les jours ;
Jeunesse ! Vous irez dansante
A qui rira,
Quand la vieillesse pâlissante
M'enfermera !
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