• Marcelline desbordes valmores

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    MARCELLINE

    DESBORDES-VALMORES 

    VICTOR HUGO

    Marceline Desbordes-Valmore, née à Douai le 20 juin 1786 et morte à Paris le 23 juillet 1859, est une poétesse française. 

    Marceline Desbordes-Valmore décède à Paris, dans sa dernière demeure au 59, rue de Rivoli, le 23 juillet 1859, en ayant survécu au décès de presque tous ses enfants, de son frère et de maintes amies. Elle fut surnommée « Notre-Dame-Des-Pleurs » en référence aux nombreux drames qui jalonnèrent sa vie3. Elle est inhumée au cimetière de Montmartre

    VICTOR HUGO

    Poésies 

    *Chansonnier des grâces, 1817 *Élégies et romances, 1819 

    *Élégies et Poésies nouvelles, 1825 *Album du jeune âge, 1829 

    *Poésies, 1830 *Les Pleurs, 1833 *L'atelier d'un peintre, roman, 1833 

    *Pauvres Fleurs, 1839*Bouquets et prières, 1843 *Poésies posthumes, 1860 

    VICTOR HUGO

  • La couronne effeuillée

    J'irai, j'irai porter ma couronne effeuillée

    Au jardin de mon père où revit toute fleur ;

    J'y répandrai longtemps mon âme agenouillée :

    Mon père a des secrets pour vaincre la douleur.

    J'irai, j'irai lui dire, au moins avec mes larmes :

    "Regardez, j'ai souffert ... " il me regardera,

    Et sous mes jours changés, sous mes pâleurs sans charmes,

    Parce qu'il est mon père il me reconnaîtra.

    Il dira : "C'est donc vous, chère âme désolée

    La terre manque-t-elle à vos pas égarés ?

    Chère âme, je suis Dieu : ne soyez plus troublée ;

    Voici votre maison, voici mon cœur, entrez ! "

    Ô clémence ! ô douceur ! ô saint refuge ! ô père !

    Votre enfant qui pleurait vous l'avez entendu !

    Je vous obtiens déjà puisque je vous espère

    Et que vous possédez tout ce que j'ai perdu.

    Vous ne rejetez pas la fleur qui n'est plus belle ;

    Ce crime de la terre au ciel est pardonné.

    Vous ne maudirez pas votre enfant infidèle,

    Non d'avoir rien vendu, mais d'avoir tout donné.

     

    Marcelline Desbordes-Valmore ( 1786/1859 )


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    Au livre de Léopardi

    Au livre de Léopardi

    Il est de longs soupirs qui traversent les âges

    Pour apprendre l'amour aux âmes les plus sages.

    Ô sages ! De si loin que ces soupirs viendront,

    Leurs brûlantes douceurs un jour vous troubleront.

    Au livre de Léopardi 

    Et s'il vous faut garder parmi vos solitudes

    Le calme qui préside aux sévères études,

    Ne risquez pas vos yeux sur les tendres éclairs

    De l'orage éternel enfermé dans ces vers,

    Au livre de Léopardi 

    Dans ces chants, dans ces cris, dans ces plaintes voilées,

    Tocsins toujours vibrant de douleurs envolées.

    Oh ! N'allez pas tenter, d'un courage hardi,

    Tout cet amour qui pleure avec Léopardi !

     Au livre de Léopardi

    Léopardi ! Doux Christ oublié de son père,

    Altéré de la mort sans le ciel qu'elle espère,

    Qu'elle ouvre d'une clé pendue à tout berceau,

    Levant de l'avenir l'insoulevable sceau.

     Au livre de Léopardi

    Ennemi de lui seul ! Aimer, et ne pas croire !

    Sentir l'eau sur sa lèvre, et ne pas l'oser boire !

    Ne pas respirer Dieu dans l'âme d'une fleur !

    Ne pas consoler l'ange attristé dans son coeur !

    Au livre de Léopardi 

    Ce que l'ange a souffert chez l'homme aveugle et tendre,

    Ce qu'ils ont dit entre eux sans venir à s'entendre,

    Ce qu'ils ont l'un par l'autre enduré de combats,

    Sages qui voulez vivre, oh ! Ne l'apprenez pas !

    Au livre de Léopardi 

    Oh ! La mort ! Ce sera le vrai réveil du songe !

    Liberté ! Ce sera ton règne sans mensonge !

    Le grand dévoilement des âmes et du jour !

    Ce sera Dieu lui-même... oh ! Ce sera l'amour !

     

    Au livre de Léopardi

     


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     Amour, divin rôdeur

     

     Amour, divin rôdeur

    Amour, divin rôdeur, glissant entre les âmes,

    Sans te voir de mes yeux, je reconnais tes flammes.

    Inquiets des lueurs qui brûlent dans les airs,

    Tous les regards errants sont pleins de tes éclairs...

    C'est lui ! Sauve qui peut ! Voici venir les larmes !...

    Ce n'est pas tout d'aimer, l'amour porte des armes.

    C'est le roi, c'est le maître, et, pour le désarmer, 

    Il faut plaire à l'Amour : ce n'est pas tout d'aimer !

     

     Amour, divin rôdeur

     


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    A Rouen, rue Ancrière 

     

    Je n'ai vu qu'un regard de cette belle morte

    A travers le volet qui touche à votre porte,

    Ma sœur, et sur la vitre où passa ce regard,

    Ce fut l'adieu d'un ange obtenu par hasard. 

    Et dans la rue encore on dirait, quand je passe,

    Que l'adieu reparaît à la claire surface. 

    Mais il est un miroir empreint plus tristement

    De l'image fuyante et visible un moment :

    Ce miroir, c'est mon âme où, portrait plein de larmes,

    Revit la belle morte avec ses jeunes charmes.

     

    A Rouen, rue Ancrière

     


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