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Le vaisseau d'or
C’était un grand Vaisseau taillé dans l’or massif :
Ses mâts touchaient l’azur, sur des mers inconnues ;
La Cyprine d’amour, cheveux épars, chairs nues,
S’étalait à sa proue, au soleil excessif.
Mais il vint une nuit frapper le grand écueil
Dans l’Océan trompeur où chantait la Sirène,
Et le naufrage horrible inclina sa carène
Aux profondeurs du Gouffre, immuable cercueil.
Ce fut un Vaisseau d’Or, dont les flancs diaphanes
Révélaient des trésors que les marins profanes,
Dégoût, Haine et Névrose, entre eux ont disputés.
Que reste-t-il de lui dans la tempête brève ?
Qu’est devenu mon cœur, navire déserté ?
Hélas ! Il a sombré dans l’abîme du Rêve !
Emile Nelligan
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Commentaires
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Bonjour Laurette
J'ai été heureuse de te retrouver quelques instant et d'avoir de tes nouvelles ainsi que celles de ta famille, j'essaierai de passer plus souvent !!
mais comme tu le sais pendant quelque temps je vais être privée de PC à cause de mes yeux, j'espère que la pénitence, ne durera pas trop longtemps
très beau ce poème et une belle illustration
Bon week end mon amie, pour l'instant le ciel pas terrible, de la grisaille , mais de la douceur, ce serait bien que le soleil nous fasse une surprise
Bisous et amitié rebecca