Pour lui rendre un dernier hommage

À ce compagnon de tous les voyages

 Dans un dernier appel ma plume, je prends

Pour extérioriser ce fiel, celui que je ressens.

Qu'espérer, de ce monde éphémère

Quand les yeux grands ouverts bousculent nos repères.

Il nous faut retourner, vers ce monde perfide

Laissant couler en nous ce venin insipide.

Qu'attendre, de ce monde meurtri

Lorsqu’en vain l'espoir accroché lui s'enfuit.

Il reste à se taire, ou bien alors pleurer,

Ce monde à ses mystères, je m'y fonds en secret.

Les yeux rougis, par les larmes coulées

J’écris mes plus tristes pensées.

Ce matin au réveil, je me suis effondrée,

Lorsque, j'ai découvert au petit matin qu'il m'avait quittée

À l'aube rougissante, d'un épineux chemin.

À l'aurore naissante, son enfer s’est éteint,

Aujourd'hui, je veux me souvenir sans regret

Que des instants de délices, esquisse du passé.

Il demeure en mon âme, ce compagnon fidèle

Tout en gardant le charme, d'un amour éternel.

À présent, il repose, dans un coin du jardin

Au pied du grand saule, à l'ombre du jasmin.

Sur lui, je dépose, un bouquet ce matin

Attestant mon ultime chagrin.

Une onde, en silence murmure,

Profonde, restera ma blessure.

Sous le saule pleureur, aux branches du géant

L'oiseau prude sifflant, son mélodieux chant.

Dans ce monde éphémère, l'azur voilé des cieux

On enclorait ces paupières, affirmant ses adieux