• Chant d'une reine déchue

    Chant d'une reine déchue 

    Devant mes yeux s'étire un voile de brume, 
    Par la fenêtre je regarde au dehors, 
    Le temps est de couleur gris bitume, 
    Mon cœur pleure les douleurs de mon corps, 
    Lequel faiblit sous le poids d'une enclume. 

    Je ferme les yeux et je tends à nouveau les mains, 
    Vers un ailleurs qui n'a jamais existé 
    Autrement que dans mon cœur satin, 
    Qui chaque fois que je tente de l'attraper 
    S'éloigne comme l'horizon incertain. 

    Ma vie n'aura été qu'un mirage, 
    Matière inexistante dans un monde flou, 
    Je me retiens sur ce bateau qui fait naufrage, 
    Coulant tristement parmi les poissons fous, 
    Plus jamais protégée par le bastingage. 

    Alors peut-être je me ferai sirène, 
    Au chant meurtri appelant le marin, 
    Noyant dans l'océan l'étendue des mes peines, 
    Balayant de la queue mes nombreux rêves vains, 
    Et pour l'éternité je serai enfin reine. 

    Béatrice - 12/03/2016

    « Il n'y a pas Au fond de moi ! »