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Le jardin d'antan
Le jardin d'antan
Rien n'est plus doux aussi que de s'en revenir
Comme après de longs ans d'absence,
Que de s'en revenir
Par le chemin du souvenir
Fleuri de lys d'innocence
Au jardin de l'Enfance
Au jardin clos, scellé, dans le jardin muet
D'où s'enfuirent les gaîtés franches,
Notre jardin muet,
Et la danse du menuet
Qu'autrefois menaient sous branches
Nos sœurs en robes blanches.
Aux soirs d'Avrils anciens, jetant des cris joyeux
Entremêlés de ritournelles,
Avec des lieds joyeux,
Elles passaient, la gloire aux yeux,
Sous le frisson des tonnelles,
Comme en les villanelles.
Cependant que venaient, du fond de la villa,
Des accords de guitare ancienne,
De la vieille villa,
Et qui faisaient deviner là,
Près d'une obscure persienne,
Quelque musicienne.
Mais rien n'est plus amer que de penser aussi
A tant de choses ruinées !
Ah ! de penser aussi,
Lorsque nous revenons ainsi
Par sentes de fleurs fanées,
A nos jeunes années.
Lorsque nous nous sentons névrosés et vieillis,
Froissés, maltraités et sans armes,
Moroses et vieillis,
Et que, surnageant aux oublis,
S'éternise avec ses charmes
Notre jeunesse en larmes !
Émile Nelligan (1879-1941)
Tags : jardin, vieille, villa, fleurs, rien
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Commentaires
Le jardin de l'enfance est comme la cuisine de l'enfance, il fleure bon la nostalgie, des senteurs à jamais perdues et qu'on craint de ne jamais retrouver
amicalement
Claude
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Coucouc ma laurette , comme c'est bon de se souvenir du jardin d'enfance
il est merveilleus de se rappeler de tout malgré la nostaglie de ces années passées
je viens prendres un peux de nouvelles
e te souhaite un belle après midi beaucoup de chaleur et tendresse
gros bisous Sionie ta douce amie