Le temps passe si vite

Que je n’ose le suivre ;

J’ai trop de choses à faire

Encore sur cette terre ;

Du temps passé naguère

Je voudrais effacer ;

Tout ce qui fut mauvais

Garder l’exclusivité ;

Au reste de mon temps

L’employer sereinement ;

À écouter les rires des enfants

L’oiseau chantant gaiement ;

Je veux respirer l’air des pins

Celui de la mer, l’air salin ;

Voir l’arrivée du printemps

Avec son lot d’éblouissement ;

Je veux voir apparaître

Cette magie éphémère ;

Bourgeons qui exaltent

Beauté incomparable ;

Sous les haillons de flammes

Aux couleurs qui désarment ;

Malgré mon handicap,

Je veux rester capable ;

De donner de l’amour

Encore et toujours ;

Malgré mes sautes d’humeur

Qui est toujours à l’heure ;

J’écris, lorsque j’ai mal

Mais cela reste banal ;

La douleur trop souvent

Rends les gens inconscients ;

Du mal que l’on peut faire

Juste avec quelques vers

J’aimerais vivre encore un peu

Pour rendre les miens heureux ;

Laissez-moi, encore du temps

Je l’emploierais à bon escient

N’ayant pas su faire, ce que j’aurai aimé

J’ai malgré tout, appris à pardonner ;

Alors, pardonnez-moi,

Si je fus celle-là ;

Je veux garder ma dignité ;

Sans tromperie et sans pitié…