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    En ma mémoire

    Tu attise l’anathème

    Celle-ci me lie à l’éternel

    Flamme du désespoir

    C.L


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    Le coeur

     

    Éprouver de la tendresse

    Rends le cœur en détresse

    Lorsque le manque s’installe

    En d’innombrables dédales

    C.L


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    Au livre de Léopardi

    Au livre de Léopardi

    Il est de longs soupirs qui traversent les âges

    Pour apprendre l'amour aux âmes les plus sages.

    Ô sages ! De si loin que ces soupirs viendront,

    Leurs brûlantes douceurs un jour vous troubleront.

    Au livre de Léopardi 

    Et s'il vous faut garder parmi vos solitudes

    Le calme qui préside aux sévères études,

    Ne risquez pas vos yeux sur les tendres éclairs

    De l'orage éternel enfermé dans ces vers,

    Au livre de Léopardi 

    Dans ces chants, dans ces cris, dans ces plaintes voilées,

    Tocsins toujours vibrant de douleurs envolées.

    Oh ! N'allez pas tenter, d'un courage hardi,

    Tout cet amour qui pleure avec Léopardi !

     Au livre de Léopardi

    Léopardi ! Doux Christ oublié de son père,

    Altéré de la mort sans le ciel qu'elle espère,

    Qu'elle ouvre d'une clé pendue à tout berceau,

    Levant de l'avenir l'insoulevable sceau.

     Au livre de Léopardi

    Ennemi de lui seul ! Aimer, et ne pas croire !

    Sentir l'eau sur sa lèvre, et ne pas l'oser boire !

    Ne pas respirer Dieu dans l'âme d'une fleur !

    Ne pas consoler l'ange attristé dans son coeur !

    Au livre de Léopardi 

    Ce que l'ange a souffert chez l'homme aveugle et tendre,

    Ce qu'ils ont dit entre eux sans venir à s'entendre,

    Ce qu'ils ont l'un par l'autre enduré de combats,

    Sages qui voulez vivre, oh ! Ne l'apprenez pas !

    Au livre de Léopardi 

    Oh ! La mort ! Ce sera le vrai réveil du songe !

    Liberté ! Ce sera ton règne sans mensonge !

    Le grand dévoilement des âmes et du jour !

    Ce sera Dieu lui-même... oh ! Ce sera l'amour !

     

    Au livre de Léopardi

     


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     Amour, divin rôdeur

     

     Amour, divin rôdeur

    Amour, divin rôdeur, glissant entre les âmes,

    Sans te voir de mes yeux, je reconnais tes flammes.

    Inquiets des lueurs qui brûlent dans les airs,

    Tous les regards errants sont pleins de tes éclairs...

    C'est lui ! Sauve qui peut ! Voici venir les larmes !...

    Ce n'est pas tout d'aimer, l'amour porte des armes.

    C'est le roi, c'est le maître, et, pour le désarmer, 

    Il faut plaire à l'Amour : ce n'est pas tout d'aimer !

     

     Amour, divin rôdeur

     


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