Ce matin d’hiver ;

 

 

Ce matin gris de février 

Porteur de la vie qui renait

La lumière dans l'ombre

Doucement se prolonge

 

Les arbres dénudés

Me parlent à tort

Le soleil hésitant

Manque de rayons d'or

 

Chères fleurs, fanées

Je vous le dis en vérité

Vous m’avez manqué

Il me faut attendre le mois de mai 

 

Pour vous revoir fleurir

Dans mon coin du midi

En fleurs étoilées

Pour vous voir décorer

 

Les massifs chétifs

Demeurant immobiles

Dans le froid du jardin

Encore ce matin

 

Les jonquilles frivoles

Rivalisent avec les jacinthes

Les crocus plus malins

Pavanent leurs corolles

 

Seule ma pervenche

Toujours séduisante

De son violet profond

 Marque la saison

 

Le printemps n'est plus loin

Tu montres le chemin

Celui dont j'ai besoin

Comme seul témoin

 

Pour découvrir la vie

Et toutes ses facéties

Les beaux jours sont pour moi

Ce qui est dédié aux rois

 

 

C.Laurette