Je flâne de bon matin

Dans le petit jardin

Ou flaire bon le romarin

La haie d'abelias et le jasmin

La rosée ornée de ses perles fines

Auréole les corolles des belles-de-nuit

À quelques pas non loin de moi

Les cerfs brament dans les sous-bois

En ce milieu du mois d’août

Pour eux, c’est la saison des amours

Dans la forêt, la Bruyère à son tour fleurie

Alors que les fougères changent d’habits

Les matins deviennent frisquets

Lentement, la nature s’harmonise

D’un repos bien mérité

Laissant à l’automne le plaisir  

De revêtir son apparat de lumière 

Dans ce monde bordé de mystères

C.Laurette

Assise sur ma balancelle

À l’ombre du vieux chêne

Je contemple tant de belles choses

Lorsqu'à moi, la méditation s’impose!

Tel que la mélopée des cigales dans les pins

Le chant d’oiseaux et leur suprême refrain 

 Ainsi, sereinement je me relaxe

Profitant de leurs sérénades

Les yeux rivés sur l’horizon

J’observe au loin les papillons

Virevoltant sur les buddleias

Sur les rosiers et les dahlias

Ils font concurrence aux abeilles

Butinant sans relâche le précieux nectar

Qui plus tard deviendra du miel.

Espiègle, l’hirondelle plane

Rasant la terre à sa manière

À la recherche d’insectes

Afin de nourrir sa progéniture

Resté au nid sous la toiture.

C.Laurette

Entre vous et moi !

Quelle aventure entre vous et moi ?

Quelques proses aux mille émois

D’après vous qui suis-je ?

Une muse ou un soupir !

Je suis moi tout simplement

Sans fioriture, je vous attends

En conséquence, j’écris des rimes

Pour protéger une âme infime.

Mon esprit parfois s’épuise

Entre confiance et bêtise

Dans le grand miroir de la vie

On y découvre l’infini 

On s'illusionne, on s'entortille

On s'enjôle et puis on triche

Sur le chemin de la vie

On prend des risques inutiles

Superflus sont les regrets

Il est trop tard pour s’alarmer

Dans un coin de ma mémoire

J’examine le grand miroir

Le miroir aux alouettes

Qui emplit ainsi ma tête

C.Laurette

Je suis attirée par les couleurs pastel

Dans mon enfance, c’était le gris qui primer

Aujourd’hui, après bien des années il reste des séquelles

Je fais donc de mon mieux pour tout oublier

Le noir, le gris, et ses couleurs trop vives

Hèle mon moral, puis devant eux j'abdique

J’aime le blanc qui à mes yeux représente la pureté et l’innocence

Le rouge symbole de l’amour, je n’en suis pas fervente

Le jaune lui représente le soleil

Chez moi, il s’éternise et reste en veille

Quand au bleu il représente à mes yeux le ciel et l’irréel

Le vert, c’est la nature dans toute sa splendeur

J’aime l’automne lorsqu’il flamboie de mille couleurs

Mais le blanc, le vert, le bleu, le mauve, le rose ont ma préférence 

Avec eux, je peux encore croire encore en l’innocence...

C.Laurette