• Comment vivre avec ?

     

    Comment vivre avec?

     

    Sur terre où tout n’est qu’éphémère,

    On prétend, qu’il existe différents mystères.

    Sachez qu’avec ma plume j’en fais mon affaire,

    Dissimulés au fond du cœur, ils restent secondaires.

     

    Tous ses malheurs cachés, au fils du temps jadis,

    Se pourrait-il qu’ils n’aient nulle emprise .

    Pourtant il se pourrait que malgré ma bonne volonté,

    Certains jours, je n’acquiers nullement cette fermeté.

     

    Je ne suis point, une brebis égarée,

    Que le méchant loup m’eût vite mangé.

    Cette histoire est la mienne, que cela déplaise,

    Petite fille modèle loin de moi, cette thèse. 

     

    Pourtant je fus longtemps cette enfant solitaire,

    Dans mes haillons de laines cousus entre Verlaine.

    Un rayon de lune dérobant mon désespoir,

    Je lisais seule le soir, tapis dans un coin noir.

     

    Emprisonné, sous l’escalier en colimaçon,

    La raison simple, telle était ma leçon.

    Pourquoi n’avoir rien dit, garder un tel secret,

    Par peur de représailles, manque de liberté.

     

    De cette fragilité, qui de moi émanait,

    Comment retracer ce mal supporté?

    Bien qu’atténué, le mal subsiste en mes entrailles, 

    Demeurant à jamais, telle une muraille.

     

    Combien ai-je imploré sans succès,

    Sans jamais parvenir, jusqu’aux rêves dorés.

    Aujourd’hui parsemé, d’étoiles invisibles,

    Je garde en moi toutes les cicatrices.

     

    Qu’il fut long ce temps, ou j’appelais au secours,

    Combien de fois ai-je voulu éloigner ses vautours.

    Malgré mes suppliques, cela a continué,

    Jusqu’à ce que mon cœur détruit soit ravagé.

     

    Sommes nous donc des objets?

    Pour ses gens assoiffés de plaisirs meurtriers!

    Aujourd’hui encore après bien des années,

    Je perçois en moi la douleur ressuscitée.

     

    Dès que je parcours certains magazines,

    Ces enfants demeurant une proie si facile.

    Lorsqu’ils sont confrontés à des actes aussi vils,

    En moi, figure la réplique d’une vie d’agonie.

     

    Je me laisse emporter par un doute infaillible,

    Celui de voir en eux une âme aussi meurtrie.

    Impossible d’atteindre l’inaccessible étoile,

     

    Sans masquer cette peur devenue sauvage...

    C.Laurette

     

    « Le jour se lève !Dire »